Le corail ne fait rien au hasard. Il prend en compte l’environnement dans lequel il développe son squelette afin que celui-ci soit le mieux adapté aux conditions naturelles.

L’animal corail (le polype) se pose sur le substrat. Il s’accroche et construit un squelette autour de lui : la corallite. Une fois bien ancré, il va se cloner. Une fois, deux fois, dix fois, cent fois. Et chaque fois, il soude son squelette avec le nouvel arrivant. Il se construit ainsi une colonie dont la forme finale n’est pas fortuite. Pour résister à la houle, le corail grandira solide, donc massif ou encroutant. Dans le calme lagon, le squelette prendra la forme de fines branches. Mais ce n’est pas tout. L’exposition à la lumière est aussi un élément déterminant pour la forme de la colonie. En effet, l’algue zooxanthelle abritée dans le tissu du corail utilise l’énergie du soleil pour la photosynthèse. Ce besoin vital pour la survie du corail influencera l’élaboration du squelette. Le courant entre aussi en ligne de compte. Celui-ci apporte la nourriture que le corail capte la nuit grâce aux tentacules de ces polypes. La colonie se développera alors afin d’optimiser la captation d’une alimentation rare dans les récifs.

Ainsi, la forme d’une colonie de corail est en adéquation parfaite avec son environnement et les objectifs de survie. La nature à ceci de parfait : elle grandit en équilibre avec ce qui l’entoure.